Le Chant'Oiseau
Parmi nos belles maisons d’autrefois, il y en a une qui se distingue par son site et son architecture ; c’est le gîte touristique « La Chant’Oiseau ». Les chaleureux propriétaires sont Martine et Marc Sabourin. Ils ont d’ailleurs reçu le prix d’excellence régional d’Agricotour en 97-98.
Voici en résumé l’histoire de cette résidence, située au coin de la rue Morin et de la 8e avenue. D’aussi loin que nous pouvons remonter dans nos recherches, en 1904, le 7 septembre, Henry Gosden, forgeron de Montréal, époux de dame Anastasia Poissant, vend à Adolphe Duperrault, négociant de Montréal, deux lots portant les numéros 18B et 19A.
Le 28 juin 1905, une partie de ces lots passe aux mains de John Ban McLeod de Montréal. Le 22 novembre 1909, Archibald McIntyre, un Écossais habitant à Westmount, époux de Victoria A. Lomas, devient propriétaire pour 298,35 $ et achète un autre terrain des mêmes lots en 1912 pour 400 $. On suppose que la maison a été construite dans ces années-là, puisque la famille McIntyre occupe les lieux jusqu’en 1945, où il y a un autre acte de vente à George Comis, au montant de 5 500 $.
En 1962, un descendant de George Comis, Dennis Comis, laisse la place à Lucille Paradis qui revend à Marcien Langlois en 1968. M. Langlois est l’époux de Gilberte Aubry, bien connue à Val-Morin, car sa famille possédait un chalet près du lac Raymond, sur la 4e avenue. Mme Aubry s’est impliquée dans le Cercle Féminin et le Cercle des Fermières.
Après Marcien Langlois, plusieurs propriétaires se sont succédé : André Millet Hobden, en 1974, Jean-Michel Taub, en 1981, Richard Masterton-Smith, en 1982, et finalement Marc Sabourin, depuis 1993. M. Sabourin venait depuis longtemps pratiquer le ski de fond au Far-Hills. En 1988, il prenait sa retraite de l’enseignement, suivi par Martine l’année suivante. Tous deux caressaient l’idée d’ouvrir un « Bed & Breakfast » dans le Nord et ont entrepris des recherches durant huit ans entre Saint-Sauveur et Saint-Jovite, sans jamais s’arrêter à Val-Morin. Et, un jour alors que Marc vient faire du ski, il aperçoit une affiche « À vendre » au 5760 rue Morin. Il jette un coup d’œil à la maison et croit qu’elle plaira à Martine. « C’est son style », dit-il.
Alors, après avoir voyagé au Québec, dans l’Ouest canadien, en Europe, après avoir visité plusieurs gîtes du passant un peu partout, ils s’installent ici en 1994, puisque Martine a craqué pour cette belle ancienne demeure de style victorien avec ses magnifiques boiseries et maçonneries, sans compter la vue splendide sur les montagnes. D’ailleurs, tous les matériaux d’origine ont été conservés. L’extérieur a subi seulement quelques couches de peinture. Le nom de l’auberge a été choisi par Martine, après avoir lu une histoire touchante : une jeune fille racontait ses souvenirs d’enfance très agréables au domaine de sa grand-mère, en Martinique, « La Chant’Oiseau ».
Cette maison comporte trois étages, dont le sous-sol, le premier étage, avec l’entrée principale, la cuisine, la salle à manger, le salon, le bureau, une salle de bain et la chambre des maîtres ; et le deuxième étage avec trois chambres, la salle de bain et une grande galerie sur le toit de la salle à manger. L’extérieur est enjolivé d’une grande galerie et de nombreuses fenêtres panoramiques. Le terrain d’environ trois acres est agrémenté de plusieurs arbres d’un âge respectable, de jardins fleuris et d’un mur de pierre imposant.
Lorsque les Sabourin l’ont achetée, en 1993, la maison était louée et M. Masterton-Smith vivait en Nouvelle-Zélande. Ils ont emménagé en juillet 1994 et, quelques jours plus tard, recevaient leurs premiers clients, un couple de jeunes mariés. Donc, depuis ce temps, Martine et Marc filent le parfait bonheur, car ils ont réalisé leur rêve.
Merci à tous deux pour leur charmant accueil. Merci à Lorraine Clément pour les recherches, à Serge St-Hilaire pour les photos et à Élise Bonnette pour la transcription. Merci à vous, chers lecteurs et lectrices, vos commentaires sont toujours très appréciés.
Huguette Viau